Du manque à l’abondance. C’est ce que Paul comprend de la condition de l’homme.

Le péché, c’est être séparé de Dieu, ne pas suivre sa Parole, lui manquer de confiance. Or Dieu est vie. Le péché est donc Le principe de mort. C’est précisément ce qui s’est passé pour Adam (pour ceux qui trouvent Paul misogyne, remarquez qu’il ne parle pas d’Ève !) Cette connexion naturelle avec Dieu a été perdue, et les parents engendrèrent des enfants avec ce manque. Voilà la lecture symbolique opérée par l’apôtre : « Nous savons que par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et que par le péché est venue la mort ; et ainsi, la mort est passée en tous les hommes, étant donné que tous ont péché. »

Puisque le Dieu de vie nous a créés à son image et pour que nous soyons en alliance avec lui, il ne nous a pas laissés dans cet état : « Si la mort a frappé la multitude par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu s’est-elle répandue en abondance sur la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ. » Jésus a pris sur lui le péché des hommes pour nous en libérer : il a assumé l’injustice, la violence, la trahison, la calomnie, la souffrance et jusqu’à la mort, dans sa Passion.

A ceux qui croient en Lui et qui cherchent à mettre sa Parole en pratique, l’Esprit-Saint vient en nous et nous fait passer du manque à l’abondance.

« Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. » (Rm 5, 12-21)

Désormais, nous cultivons cette relation, cette confiance, cette alliance avec Dieu. Nous ne sommes pas sous le joug de la mort, mais nous avançons dans ce monde, animés par la Vie du ressuscité !