Ouf, je suis converti !

Avant que cela arrive, on peut être dubitatif, sceptique ou en désir de foi. L’expérience suffit à réaliser ce qui nous arrive. On parle ensuite de rencontre avec Dieu, de joie imprenable, de baptême dans l’Esprit…


Le risque, c’est de se croire « sauvé », comme si c’était un état : il y a les croyants et les incroyants, les convertis et les non convertis. Après cela, on ajoute un jugement dramatique pour ceux qui ne connaissent pas Dieu et on se glorifie de la grâce reçue, « très gratuitement » et de notre privilège. Mais tout cela n’a pas le parfum de l’Evangile. Le salut est bien donné par grâce, mais jamais acquis, car ce n’est pas un truc ou un état, c’est une relation et une vie nouvelle.


Ainsi, quels que soient notre foi, notre conversion ou notre désir de Dieu, aujourd’hui, nous pouvons nous asseoir, fermer les yeux pour rechercher la présence avec Dieu et nous approcher de Jésus pour lui présenter ce qui nous exclut de nous-mêmes, ce qui limite notre amour pour les autres, ce qui met une distance avec Dieu et lui dire: 
« ‘Si tu le veux, tu peux me purifier.’ Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : ‘Je le veux, sois purifié.’ À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. » (Mc 1, 40-45) A votre tour, vous ne pourrez plus vous empêcher de partager votre joie, et d’autres entreront dans la danse de la conversion.

A propos de l'auteur: D. Grea