Quand on découvre l’amour et la confiance de Jésus pour nous, tout change d’un coup dans notre vie. Les outres du sens de notre vie et de notre vie religieuse sont complètement renouvelées. « Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves » (Mc 2, 18-22)

Cependant, le Royaume est comparable à une graine qui pousse lentement, à la mesure des saisons. Ainsi va notre vie de converti ! C’est le temps d’apprendre patiemment à vivre selon l’Evangile. Or, dans un premier temps, nous lisons la Bible avec la motivation d’un converti, mais aussi avec notre histoire et notre intelligence « d’avant ». Sans le vouloir, nous interprétons la Parole de Dieu avec toute une part de nos facultés (intelligence, mémoire, sensibilité, etc.) qui ne sont pas encore adoucies et éclairées par l’Evangile. Heureusement, la Bonne Nouvelle ne se laisse pas enfermer et continue à nous provoquer, tant que nous la lisons, pour que nous comprenions que notre foi ne vient pas remplacer un monde d’idées ou une culture, mais est une invitation à marcher sur des voies inconnues, notre main dans celle de Jésus, notre cœur abreuvé par l’Esprit-Saint : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. » (Mc 2, 23-28)

Dépêchez-vous de changer lentement, l’Evangile nous révèle à nous-mêmes, page après page, jour après jour !