Tout est sujet à interprétation
Nous le savons bien, nos propos ou ceux des autres font l’objet de discussions et nous ne nous sentons pas toujours compris.
Le problème redouble lorsqu’il s’agit de paroles législatives ou fondatrices (d’une histoire familiale, nationale ou religieuse).
Pour ce qui concerne l’interprétation de la Bible, Jésus nous donne deux informations essentielles :
- Il est lui-même l’interprétation de l’ensemble du Livre. Sa vie, ses paroles, sa mort et sa résurrection, sa filiation, tout est éclairé et donne sens, par son Esprit-Saint, à ce qu’on peut lire dans la Bible.
- La Bible s’éclaire elle-même si on la prend dans son ensemble. On ne peut pas extraire un verset ou un passage de la Bible pour en tirer une théorie ou pour justifier ses arguments. Mais cette façon de procéder doit honorer le point précédent. Aucune interprétation biblique ne saurait être juste si elle ne coïncide pas avec la vie et les paroles de Jésus.
Avec ces deux critères d’interprétation, c’en est fini des lectures fondamentalistes ou libérales. Il reste des chercheurs de sens, impatients de confronter leurs lectures avec des sœurs et des frères.
L’Evangile de ce jour nous fait lire la question des Sadducéens à propos de l’interprétation de la Bible et voici la réponse de Jésus :
« Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » (Lc 20, 27-40)